André Bailleul entretient farouchement la mémoire de son père
Charles, mort pour la France
VOIX DU NORD DU 06/09/2014
Soldat 2e classe, né le 7 mars 1921, résistant aux
côtés de son frère Raymond, Charles Bailleul prend une part active à la
libération de Raismes, puis défile le 10 septembre 1944 (Charles est
porte-drapeau)(photo)
Mais il n’oublie pas son frère arrêté dans le bois de
Raismes par les Allemands quelques mois plus tôt en 1944. Incarcéré à la prison
de Loos, ce dernier sera envoyé en Allemagne avec de nombreux autres
prisonniers dans ce qu’on a appelé « Les déportés du train de de Loos » qui fut
le dernier convois de la région vers les camps de concentration nazis.
Charles s’engage alors dans les FFI (détachement
Lorraine) et participe à la victoire finale avec un seul objectif en tête
libérer son frère. « C’était un promesse de mon père, rappelle André, dès
qu’il a appris la déportation de Raymond, il a dit "Je le libérerai"
». Malheureusement à l’approche du but, Charles est fauché par une balle
allemande le 7 mai 1945, la veille de l’armistice à Untermarchtal, et décède de
sa blessure deux jours plus tard le 9 mai, sans avoir revu son frère libéré
quelques jours plus tard.
Enterré à Anzin
André conserve jalousement tous les documents
rappelant la mémoire de son père avec une touche d’émotion lorsqu’il évoque le
portefeuille et tous ses papiers transpercé par la balle meurtrière. « À la
demande de ma mère, le corps de mon père a été rapatrié à Anzin ou il a été
enterré, termine André, il a eu des funérailles officielles ».